Producteurs/consommateurs (1 de 2)

La catégorie des ‘noncommercials’ représente les positions des ‘large traders’ et des fonds (funds) qui sont assez importants pour être rapportées donc classifiées; mais qui ne doivent pas être classifiées comme ‘hedgers’.

Il arrive que les positions des ‘commercials’ soient incluses dans la catégorie des ‘noncommercials’. En fait, il n’y a pas de règle qui dicte que les ‘commercials’ puissent ouvrir des comptes de type ‘hedging’ ou des comptes de type spéculatifs (speculative).


Sans trop s’attarder sur ce fait, il est fort probable que des comptes à caractère spéculatifs soient ouverts par des intérêts ‘commercials’. Toutefois, le nombre est marginal compte tenu les avantages du point de vue des taxes associés aux comptes ouverts dans la catégorie des ‘hedgers’, alors que ceux ouverts dans la catégorie ‘speculators’ n’ont pas ces avantages. En conclusion, il faut se souvenir que les ‘commercials’ ne sont pas obligés d’intervenir à titre de ‘hedgers’ et que la CFTC aura toujours le dernier mot pour établir dans quelle catégorie, les positions des ‘commercials’ se classent.

À la rigueur, un important participant pourrait être classé dans un marché à la fois comme ‘hedger’ et à la fois comme ‘speculator’ dans un autre marché. Ici on parlera de contamination (cross-contamination) entre les catégories.

Ceci expliqué, il n’en demeure pas moins que la catégorie des ‘commercials’ apparaît comme la catégorie la plus pure des trois catégories. Ne jamais oublier que la catégorie des ‘commercials’ est largement la plus importante des catégories et somme toute c’est celle qui contient le moins de ‘cross-contamination’.

Les ‘commercial hedgers’ doivent d’abord être impliqués financièrement dans les marchés qu’ils convoitent. Pour rencontrer la définition de ‘hedging’, un ‘commercial hedger’ doit ensuite prendre des positions dans le marché des futures qui lui permet de réduire son risque dans le marché physique des commodités, soit à titre de producteur (producer) ou bien soit à titre de consommateur (consumer). En d’autre mots, leurs positions dans les futures ne doivent pas augmenter leur exposition au risque, autrement il ne serait pas en situation de ‘hedging’.

Soyons davantage concret en examinant la situation d’une ligne aérienne :

Un tel exploitant (commercial airliner) est un important consommateur de carburant pour jet. Le prix à la hausse du carburant aura certainement un impact sur la rentabilité de ce ‘commercial airliner’. Pour réduire son risque cette compagnie pourra choisir d’acheter des positions longues (long positions) dans le marché du carburant. Ici entrer une vente à découvert (selling short) augmenterait son risque en cas d’augmentation du prix du carburant. Ainsi, si le prix des contrats sur le carburant (long positions) augmentent et que le prix du carburant augmente, les gains réalisés avec ses contrats (long positions) devraient compenser pour une partie ou pour toutes les augmentations de prix du carburant dans le marché de détail (cash market).

Un producteur (commercial producer) lui sera davantage concerné par la baisse des prix. Prenons ici l’exemple d’un producteur de grain. Ce dernier pourra opter pour la vente à découvert (selling short) de contrats sur le grain, ce qui lui permettrait de se « hedger » contre des prix à la baisse du grain.

À la lecture de ces deux exemples, deux importantes suppositions ou hypothèses peuvent être faites en regard des deux types de ‘commercials’ et des données fournies pour cette catégorie. Le ‘commercial producer’ doit toujours vendre à découvert pour « hedger » ainsi on peut assumer que les positions déterminées par les ventes à découvert (short positions) représentent les ‘commercial producers’ alors que celles des ‘commercial consumers’ doivent être des positions longues (long positions) pour être considérées comme du ‘hedging’.

Évidemment, ces hypothèses ne sont pas parfaites mais ils ont le mérite de fournir un moyen de mesurer l’ampleur des perceptions de ce très important groupe que sont les ‘commercials’. Comment perçoivent-ils le futur pour l’offre et la demande dans leur marché? Comme il a été mentionné dans un autre topo, les ‘commercials’ sont ceux qui connaissent le mieux leurs marchés donc ils sont les mieux placés pour connaître ce qui risque d’influencer les tendances à venir dans leurs secteurs d’activités.

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